Un « cadavre » recomposé à partir de six victimes
démembrées et assemblées par des points de suture a été découvert par la
police. La presse l'a aussitôt baptisé Ragdoll, la Poupée de
Chiffon. Tout juste réintégré au Metropolitan Police Service de Londres,
l'inspecteur « Wolf » Fawkes dirige l'enquête sur cette effroyable
affaire, assisté par son ancienne coéquipière, l'inspectrice Baxter.
Chaque minute compte, car ce nouveau serial killer vient de communiquer,
par voie de presse, une liste de six noms. Son programme de meurtres
pour les jours à venir. Avec le meilleur pour la fin : Wolf lui-même…
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Un
corps.
6
victimes.
Aucun suspect.
Aucun suspect.
C’est un fait indéniable. Avec
un tel résumé, Ragdoll est un roman
intriguant. Pourquoi ? Parce que,
naturellement, notre côté psychopathe/pervers se réveille. On veut découvrir l’identité
des six victimes démembrées. On veut aussi assister au jeu macabre, malsain
instauré par Daniel Cole…
Alors si sur le papier, Ragdoll a tout pour plaire, pourquoi
dans la réalité, j’en ressors un peu déçu ? Faut dire que la référence à Seven, peut-être à double tranchant. Tu
t’attends forcément à quelque chose d’inoubliable, de spectaculaire, de
surprenant…
Il y a aussi le fait que la
force d’un roman ne peut pas résider que dans l’intrigue, dans le rythme. Le
suspense, l’originalité d’une histoire ne fait pas tout. La tension peut être
aussi psychologique. Elle doit l’être dans un thriller d’une telle envergure…
Je ne vais pas dire que Ragdoll en est dépourvu…mais elle est à peine présente.
Un corps.
6 victimes.
Votre nom figure sur la liste du tueur
La date de votre mort aussi.
Voilà des éléments qui peuvent
faire d’une simple histoire, un « page turner » plutôt efficace sur
la forme et sur le fond. Une macabre découverte et vous êtes incapable de
lâcher se roman tant vous êtes pris au piège. Je ne peux pas nier le côté
attractif de Ragdoll, j’ai tourné les
pages avec avidité, on ressent clairement l’urgence de la situation.
Il faut avouer que le postulat
de départ est original, ingénieux. On se retrouve séduite par l’idée, par le jeu
suite à la découverte de ce cadavre composé de six victimes démembrées et
assemblées par des points de suture. Ajouter cela, un compte à rebours, une
deadline implacable avec cette liste des futurs victimes, assortie à des dates
auquel le tueur a prévu de les assassiner. C’est ingénieux, c’est machiavélique
à souhait… et pourtant…
Finalement, l’effet « sous
tension » s’essouffle. Tu te demandes par moment, si c’est ingénieux ou
carrément rocambolesque… Malheureusement, par moment, c’est inimaginable,
invraisemblable. Puis il y a ses personnages qui sont certes attachants mais
qui sont stéréotypés.
Donc voilà, si la tension, le
rythme nous offre un « page-turner ». Au fil des pages, l’originalité
de Ragdoll s’essouffle, faisant place
à un scénario plus classique. Mais comme je suis une sadique, que j’ai bien
aimé le rythme et à peu près toute l’histoire… j’ai envie de découvrir le
prochain jeu macabre de Daniel Cole, je me plongerai dans L’appât.
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Ragdoll
Daniel Cole
Robert Laffont - La Bête Noire
Je tiens à remercier la maison d'édition Robert Laffont ainsi que la collection La bête noire pour l’envoi de ce livre.
C'est vrai que le résumé a de quoi intriguer. Je me rappelle avoir flashé dessus mais je ne l'ai pas encore acheté. Ce que tu en dis me fais un peu peur, j'aime que ce soit réaliste même dans la fiction. Et si les personnages n'arrivent pas à sortir de leurs carcans, c'est doublement ennuyeux.
RépondreSupprimerJe pense qu'il faut tester l'aventure Ragdoll, je suis dans un groupe sur facebook et beaucoup ont adoré...comme d'autre se sont ennuyés... Perso j'ai bien aimé mais il a de gros défaut. J'ai lu L'appât par contre
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